Affaire Ethereum : Un scandale de chantage coûte 100 millions de dollars à un ex-conseiller clé du projet

Tout commence en septembre lorsque Nerayoff dépose plainte contre Covington à la Cour suprême de New York. D’après lui, son avocat de l’époque, Alan Vinegrad, lui aurait donné un conseil pour le moins douteux : ne pas fournir aux procureurs des preuves clés, à savoir des vidéos et des échanges de messages.

Ces documents auraient pourtant pu prouver que tout ce qu’il faisait était complètement légal. Eh oui, selon Nerayoff, si ces preuves avaient été présentées à temps, il n’y aurait jamais eu d’affaire !

Flashback en septembre 2019 : Nerayoff et son partenaire, Michael Hlady, sont arrêtés par les autorités. À l’époque, ils travaillaient ensemble au sein de Chemist, leur entreprise de conseil en blockchain. Mais là, gros coup dur : les procureurs les accusent d’avoir tenté de soutirer de l’argent à une start-up de cryptomonnaies. En gros, ils étaient accusés d’extorsion. Et là, c’est la descente aux enfers.

Nerayoff va passer les trois années suivantes à essayer de prouver qu’il est innocent, ce qui met un sacré frein à ses projets et sa carrière. Ce n’est qu’en juin 2022 qu’il réussit enfin à présenter les fameuses preuves vidéo aux procureurs.

Quelques mois plus tard, en mai 2023, toutes les accusations sont levées. Fin de l’histoire ? Pas vraiment, car les dégâts sont déjà énormes.

Des preuves qui auraient pu tout changer

Pour Nerayoff, c’est simple : si Covington avait fait son boulot correctement, toute cette affaire de chantage aurait été évitée. Il pense que si les vidéos et les mails avaient été présentés dès 2019, il n’aurait jamais été inculpé. En gros, les preuves montraient que tout ce qu'il faisait était légal et transparent. Pourtant, Covington n’a rien fait.

Mais le cabinet ne se laisse pas faire. Ils nient en bloc les accusations de Nerayoff, et un de leurs porte-parole a même affirmé que la plainte était "sans fondement". Covington prévoit de se défendre bec et ongles contre ces accusations.

Un avocat qui abandonne en plein milieu

Autre problème soulevé par Nerayoff : Covington l’aurait lâché juste après qu’il a été officiellement inculpé en janvier 2020.

Résultat : il a dû trouver d’autres avocats, ce qui lui a coûté plus d’un million de dollars en frais juridiques. Pour lui, ça fait beaucoup trop d’erreurs en si peu de temps.

Aujourd'hui, avec son nouvel avocat, Romeo Salta, il réclame au moins 100 millions de dollars en dédommagement. Pourquoi ? Parce que cette affaire l'a empêché de travailler pendant des années dans le secteur des cryptomonnaies.

D’après lui, il a perdu d’innombrables contrats à cause de l’inculpation.

Ce n’est pas la première fois que Nerayoff se retrouve en mode "procès". En avril 2023, il avait déjà lancé une poursuite de 9,6 milliards de dollars contre le gouvernement américain. Il accusait les autorités d’avoir mené l’enquête de manière malveillante et d’avoir cherché à nuire à sa réputation.

Et ce n'est pas tout : en juillet 2023, il attaque également en justice Tyler Fayard, un influenceur des réseaux sociaux connu sous le pseudo "Exhausting Investigator". Nerayoff réclame 10 millions de dollars pour diffamation, affirmant que Fayard aurait publié des fausses informations sur lui, ajoutant encore plus de chaos à sa réputation déjà bien abîmée.

Un combat pour la justice ou un coup de pub ?

Alors, est-ce que Nerayoff cherche simplement à obtenir justice, ou est-il en train de tout faire pour redorer son blason dans le monde des cryptos ? Il a été un acteur clé dans le développement d’Ethereum, mais après cette série d’affaires, il se bat surtout pour regagner sa place et se remettre sur pied.

Certes, toute cette histoire a sérieusement endommagé sa carrière.

Mais entre les procès pour diffamation et les poursuites contre le gouvernement, certains se demandent si ce n’est pas aussi un moyen de relancer sa réputation.

Au-delà de l’histoire de Nerayoff, cette affaire soulève aussi des questions sur la façon dont sont gérées les affaires juridiques dans le monde des cryptomonnaies.

Si un cabinet aussi important que Covington peut être accusé d’avoir mal géré une affaire aussi sensible, ça pose question sur les standards de transparence et de rigueur dans l’industrie blockchain.

Ce procès pourrait avoir un impact sur la manière dont les entreprises blockchain traitent les affaires judiciaires à l'avenir. Si Nerayoff obtient gain de cause, ça enverra un signal fort aux acteurs du secteur : méfiez-vous, soyez prudents, et surtout, entourez-vous des bonnes personnes pour éviter les mauvaises surprises.

Cette histoire montre bien que, dans l’univers des cryptos, il vaut mieux être hyper vigilant. Les erreurs, qu'elles soient juridiques ou stratégiques, peuvent coûter très cher. Et ce n’est pas un secteur où l’on peut se permettre des faux pas.

Les entrepreneurs de la blockchain devraient prendre cette histoire comme un avertissement : il est crucial de s'entourer de bons avocats et de bien gérer les relations avec la justice.

La moindre négligence peut ruiner une carrière, même pour les figures les plus influentes du secteur.