Trump affirme que les foules des rassemblements de Kamala Harris sont générées par l'IA. Découvrons pourquoi cette déclaration est loin de la réalité et l'impact sur la campagne.

Récemment, l'ancien président Donald J. Trump a exprimé des doutes concernant la véracité des foules présentes aux événements de la vice-présidente Kamala Harris, suggérant que ces images auraient été manipulées à l'aide de l'intelligence artificielle.

Ces affirmations, partagées sur ses réseaux sociaux, reflètent une préoccupation particulière de Trump pour la taille des foules que Harris réussit à attirer.

Les accusations de Trump en question

Dans plusieurs messages publiés dimanche sur Truth Social, Trump a allégué, sans preuve, que Harris avait utilisé des technologies numériques pour simuler des foules importantes lors de ses rassemblements.

Il a spécifiquement cité un événement à Detroit, affirmant qu'il n'y avait presque personne et que les images de la foule avaient été créées artificiellement.

Cependant, les médias présents sur place ont confirmé que des milliers de personnes étaient bel et bien présentes, en accord avec les chiffres communiqués par l'équipe de campagne de Harris.

Ces accusations surviennent alors que Trump semble éprouver des difficultés à regagner son élan politique depuis l'annonce de Joe Biden de ne pas se représenter, plaçant ainsi Kamala Harris au centre de l'attention démocrate.

Certains sondages montrent même que Harris devance Trump dans certains États stratégiques, ce qui pourrait expliquer pourquoi Trump cible fréquemment la vice-présidente.

Les allégations de Trump sur les foules de Harris rappellent ses anciennes affirmations sur la fraude électorale lors de l'élection présidentielle de 2020.

Dans ses messages, Trump a accusé Harris d'être impliquée dans une forme de « tricherie », en évoquant une manipulation des foules similaire à celle qu'il avait prétendue durant la précédente élection.

Cette stratégie semble avoir pour but de renforcer sa base électorale en jouant sur un sentiment de méfiance et de théories du complot.

Trump a souvent utilisé les réseaux sociaux pour diffuser ses messages, construisant un récit dans lequel il se présente comme une victime d'un système truqué.

La réaction de l'équipe de Kamala Harris

L'équipe de campagne de Kamala Harris n'a pas tardé à réagir aux propos de Trump. En réponse à l'un de ses messages, ils ont publié une vidéo montrant Harris arrivant à Detroit, accueillie par une foule nombreuse.

Cette réponse visait à contrer directement les accusations de Trump et à démontrer la popularité de Harris, en particulier dans les États clés.

De plus, Tim Walz, colistier de Harris et gouverneur du Minnesota, a également ironisé sur les préoccupations de Trump concernant la taille des foules, soulignant que cela n'est pas forcément un indicateur de succès politique.

Cette approche vise à minimiser l'impact des accusations de Trump en les ramenant à ce qu'elles sont : des tentatives de détourner l'attention.

Des stratégies politiques contrastées

Alors que Trump semble se concentrer sur la taille des foules et les attaques personnelles, Harris et son équipe mettent l'accent sur la mobilisation des électeurs dans les États stratégiques.

Cette différence se voit aussi dans leur manière de gérer leurs agendas respectifs : Harris se concentre sur des événements dans les États décisifs, tandis que Trump a récemment organisé un rassemblement dans le Montana, un État moins crucial pour l'élection présidentielle.

Cette divergence montre bien deux approches politiques distinctes : Trump continue de miser sur de grands rassemblements et des déclarations marquantes pour galvaniser sa base, tandis que Harris cherche à étendre son influence en ciblant les préoccupations locales et les enjeux spécifiques aux États clés.

Trump a toujours accordé une grande importance à la taille des foules lors de ses rassemblements, considérant cela comme une preuve de popularité.

Il est même allé jusqu'à comparer les foules de ses événements à celle du discours historique de Martin Luther King Jr., affirmant que personne n'avait jamais attiré autant de monde que lui.

Cette focalisation sur la taille des foules semble révéler une certaine insécurité, où la popularité est mesurée par la capacité à mobiliser physiquement des partisans.

Même si les accusations de Trump ne reposent sur aucune preuve, elles peuvent tout de même influencer une partie de l'électorat.

Dans un climat de méfiance générale envers les institutions et les médias, ces déclarations peuvent renforcer les croyances de ses partisans, qui voient en lui un leader persécuté par un système corrompu. 

En revanche, pour les électeurs indécis ou modérés, ces attaques pourraient sembler être des distractions par rapport aux véritables enjeux de l'élection.